LANCEMENT DES ACTIVITES COMMEMORATIVES DE LA JOURNEE INTERNATIONALE SUR L’ELIMINATION DES VIOLENCES A L’EGARD DES FEMMES ET DES FILLES DANS LE CADRE DE LA CAMPAGNE INTERNATIONALE DES 16 JOURS D’ACTIVISME PAR LE SECRETAIRE GENERAL DU MINISTERE DE LA PROMOTION DE LA FEMME ET DE LA PROTECTION DE L’ENFANT AU PALAIS DES CONGRES, CE LUNDI, 25 NOVEMBRE 2019

Le discours du Secrétaire General du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant HACHIMOU ABdoulkarim est ainsi libellé :

« Ce lundi 25 novembre 2019, le Niger commémore la Journée Internationale sur l’Elimination des Violences à l’égard des Femmes et des Filles, une des journée de la Campagne  des 16 jours d’activisme de lutte contre les  Violences.

En effet, les 16 jours d’activisme de lutte contre les  Violences Basées sur le Genre, sont  une campagne internationale qui se déroule chaque année du 25 novembre au 10 décembre.

L’objectif de cette campagne est de lancer  un appel à la sensibilisation aux différents acteurs de lutte contre les violences pour mettre en place des stratégies de prévention et d’élimination des Violences Basées sur le Genre.

 

Mesdames et Messieurs ;

 

Faut il le rappeler, la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles tire son origine de l'assassinat, le 25 novembre 1960 des trois sœurs Mirabal, militantes politiques Dominicaines, commandité par le dictateur Rafael Trujillo.

Proclamée Journée Mondiale le 17 décembre 1999 par l’Assemblée Générale des Nations Unies, le 25 novembre est célébrée chaque année pour sensibiliser le monde sur les violences faites aux femmes et aux filles et interpeller ainsi les citoyens et les gouvernements afin qu’ils s’engagent pleinement à mettre un terme à toutes ces formes de violences.

 

Mesdames et Messieurs ;

 

Le thème international est « Génération, égalité s’oppose au viol » et le thème national est «  Prévention des violences sexuelles en situation d’urgence ».

Ce thème national cadre parfaitement avec les préoccupations du Gouvernement et les partenaires qui sont fortement engagés dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG).

Dans le cas spécifique des zones en état d’urgence, la situation est beaucoup plus préoccupante.

 

Depuis 2015, le Niger vit une situation d’insécurité ayant entrainé le déplacement massif des populations frontalières et internes estimées à 300 000. Cette situation a occasionné la perturbation des systèmes traditionnels de cohésion sociale exposant du coup les populations à des souffrances supplémentaires.

Dans ce contexte, les groupes les plus vulnérables se trouvent confronter le plus souvent à des violences exercées par d’autres personnes à cause de la relation de pouvoir qui les relie.

 

A titre d’exemple : Au courant de l’année 2018 ;  341 incidents de VBG ont été rapportés et enregistrés. Parmi ces incidents 29% représentent les dénis de ressources d’opportunité et de service, 16% de violences sexuelles, 27% d’agression physique, 5% de Mariage forcé et 23% pour les violences psychologiques.

Il faut aussi noter, 14% d’abus sexuels contre les enfants, et 5% de l’exploitation et l’esclavage sexuelle.

 

Mesdames et Messieurs ;

 

Les Violences Basées sur le Genre constituent l’une des violations des droits de l’Homme les plus répandues, les plus persistantes et les plus dévastatrices  dans le monde.

 Elles demeurent également, l’une des moins signalées en raison de l’impunité, du silence, de la stigmatisation et du sentiment de honte qui l’entourent.

Vous convenez donc  avec moi, que les violences ont des conséquences néfastes sur la santé de la femme, sur ses capacités d’actions de développement familial, local et national.    

 

Ainsi, pour éliminer ce fléau, le Gouvernement et les partenaires ont réalisé plusieurs actions dont entre autres:

• La ratification de plusieurs conventions internationales ;

• L’adoption de la Politique Nationale de Genre (PNG) en 2017 ;
•  Le lancement de la mise en place du dispositif de GBVIMS en collaboration avec les Agences du Système des Nations Unies et de la société civile dans la Région de Diffa ;
• La création du cadre de concertation des intervenants en matière de lutte contre les VBG depuis 2002 ;
• La création des Centres Multifonctionnels des survivantes ;
• La mise en œuvre du plan d’action de la Stratégie Nationale de Prévention et de Réponse aux Violences Basées sur le Genre ;
• Et la mise en oeuvre de l’Initiative Spotlight.

Mesdames et Messieurs ;

 

Toutes ces actions prouvent l’engagement ferme du Gouvernement Nigérien à éliminer les Violences Basées sur le Genre.

Pour cette occasion, plusieurs actions seront entreprises par les différents acteurs dont la journée porte ouverte d’exposition des initiatives de prévention et de prise en charge holistique qui se tient actuellement. Et je vous invite à visiter les différents stands après cette cérémonie de lancement.

 

Avant de terminer, je lance un appel à tous les acteurs  (Gouvernementaux, ONG et Associations, Medias et Partenaires Techniques et Financiers) afin que tous unis nous luttions contre le fléau de la violence.

A ce titre, les acteurs doivent unir leurs efforts pour une meilleure prévention et réponse en faveur des personnes survivantes de VBG.

 

A tous ces acteurs, je voudrai adresser mes remerciements pour la contribution indispensable qu’ils apportent pour le développement harmonieux et équitable du pays. 

Mes remerciements vont également à ONU Femmes  qui a bien voulu accompagner la présente activité.

Mesdames et Messieurs ;

Nous souhaitons un monde sans violence ainsi qu’une Afrique en plein essor ou hommes, femmes, garçons et filles peuvent contribuer au développement de sa nation avec tout son potentiel, sans aucune barrière.

Sur ce je déclare, lancée la Campagne des 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre ». 

Je vous remercie.

 

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